mercredi 16 février 2011

I .Y’a-t-il un lien entre l’argent et le pouvoir ?



A)   Aspect Politique



De la ploutocratie en Amérique :

Naturellement, les hommes politiques mènent campagne, les citoyens votent, les élus délibèrent. Mais, selon Hacker et Pierson, ces choses ont relativement peu d’influence sur la façon dont le pays est gouverné. L’État américain est avant tout à l’écoute des citoyens les plus richissimes ; pire, il est même un facteur décisif dans l’essor de leurs fortunes (et donc de l’approfondissement des inégalités). Une thèse qui sans être surprenante n’en est pas moins troublante à force d’être rigoureusement documentée et méticuleusement argumentée.

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Moins communément acceptée est l’explication - en forme de défi - que proposent nos auteurs : l’émergence d’une classe des « super-riches » est, selon eux, la conséquence de décisions politiques. C’est l’État, et non le marché, qui fait les fortunes - et donc les inégalités.

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Comme toujours, une révolution commence par une prise de conscience. En 1971, la communauté des affaires conclut qu’elle est profondément menacée par le développement de l’État - surtout par l’alourdissement de la régulation liée à l’environnement, les affaires sociales, et la protection des consommateurs. C’est à ce moment, selon Hacker et Pierson, que les milliardaires ont de fait déclaré : « Hommes d’affaires du monde entier, unissez vous ! ». Ils décident de s’organiser pour peser directement sur la politique.

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Comme dans le schéma marxiste, la puissance politique suit la conscience de classe. Ces nouvelles organisations politiques d’origine patronale testent leur force pour la première fois en 1977, lorsqu’elles réussissent à empêcher la création d’une nouvelle agence pour la protection des consommateurs proposée devant la Congrès (en dépit du fait que le président et la majorité dans chaque chambre était démocrate). La réforme du droit du travail (et surtout du Taft-Hartley Act, qui depuis 1947 freine à l’organisation des travailleurs) subit en échec pour les mêmes raisons l’année suivante. Selon Hacker et Pierson, à partir de 1982, ces mêmes organisations commencent à jouer un rôle déterminant dans les élections.

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C’est à partir de 1994, moment où les républicains sous la direction de Newt Gingrich conquièrent pour la première fois depuis des décennies la Chambre des représentants, que le parti républicain devient pleinement et uniquement (hormis ses dettes envers la droite chrétienne) le parti des milliardaires. Commence alors la « dissymétrie » fondamentale de la politique américaine : certains démocrates, désorientés par cette puissance nouvelle des républicains, lorgnent leur programme (histoire de se rendre intéressant auprès de leurs bailleurs de fonds), alors que les républicains qui prennent au sérieux le programme (traditionnel) des démocrates sont quasiment non-existants.

[…]

En dépit de leur soutien assumé à Obama (ainsi qu’aux dirigeants démocrates au Congrès depuis 2006), leur analyse les contraint de conclure que les données fondamentales - et surtout le pouvoir prépondérant d’une poignée d’Américains extrêmement riches - n’ont pas changé. Une de leurs plaintes, d’ailleurs, est que l’excessive attention des médias sur les élections et l’affrontement des candidats sous-estime la continuité fondamentale dans la manière dont le pays est gouverné depuis une trentaine d’années.
Analyse du document :
Ce texte est un document pivot
Ce document exprime l’évolution de l’impact des hommes d’affaire sur la vie politique américaine. Le lien qui se crée entre ces personnes qui détienne des richesses et la politique est mit en avant. Ainsi ce document raconte comme à partir des années 70 les hommes d’affaire se sont plus ou moins associés pour délibérément peser plus fortement sur la politique de leur pays. Au cours des années l’argent augmente donc son impact sur le système américain. Avec pour finalité qu’aujourd’hui la société américaine est principalement basée sur l’argent. Un changement entreprit par ceux qui possédés l’argent et accepté par le gouvernement. Le poids de ces associations d’hommes d’affaire sur les élections est prouvé par les deux auteurs. Sur les trente dernières années les U.S.A. se sont donc petit à petit tournés vers un système ploutocratique.
L’auteur va même jusqu’à plus ou moins douter du réel fonctionnement de la démocratie en avançant que au final le vote des citoyens ou le travail des élus a peu d’influence sur la façon dont le pays est gouverné.
 

B)   Aspect Social



IAM extrait « Né sous la même étoilé »

Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de thunes
Pourquoi j’ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW

La monnaie est une belle femme qui n’épouse pas les pauvres
Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dote
Pourquoi pour lui c’est crèche et vacances
Pour moi c’est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne blanche

Pourquoi pour lui c’est l’équitation pour moi
Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics en faction
Je dois me débrouiller pour manger certains soirs
Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar


Analyse du document :
Ce document est complémentaire.

Ce document est une chanson composé par le groupe IAM. A travers ce document on peut noter une comparaison entre les riches et les pauvres. Le riche est souvent reconnu par le pronom personnel "lui" tandis que la situation du pauvre est exprimée par le chanteur (donc pronom personnel "je").
Il s'interroge sur toutes ces différences entre les deux personnages qui représentent deux catégories sociales. A travers ce texte il nous montre que ces différences sont basées sur la quantité d'argent que l'on possède. Cet argent possédé influe sur le mode de vie et procure certains privilèges à ceux qui en ont beaucoup.
L'argent mène au confort et au luxe.
IAM établit les différences entre les loisirs, le mode de vie et les achats.

L’argent deux faces d’un même objet par Raed Marrakchi

On a toujours dit que l’argent et le pouvoir sont des vases communicants.
Ils sont plus que çà, ce sont deux faces d’un même objet ; en effet dans le monde actuel, un pouvoir sans l’appui de l’argent ne peut pas se maintenir, de même une fortune non protégée par le pouvoir se perd.
L’argent se transmet par héritage, le pouvoir politique se transmet aussi de plus en plus de père en fils ... Dans le monde des affaires il n’y a pas de coeur, le pouvoir politique est le corollaire des affaires, on voit de plus en plus les mêmes pratiques.
Il arrive qu’un homme politique qui sort de la ligne tracée par les plus grands soit éliminé et son héritage passe entre les mains d’un fils préparé d’avance pour suivre cette ligne.

Analyse de document :
Ce document montre qu’il y a un véritable lien entre l’argent et le pouvoir. Raed Marrakchi emploi le terme de « vases communicants ». Il traduit ainsi que l’argent est à la base du pouvoir et le pouvoir apporte de l’argent. Il fait la parallèle  entre l’héritage issu de l’argent et celui issu de la politique.
De nombreux aspects de ces deux thèmes sont similaires. Il est certain qu’ils dépendent l’un de l’autre. L’argent influe sur l’acquisition du pouvoir.

Le pouvoir social de l’argent
L'argent donne un pouvoir: lequel? Jusqu'où s'étend-il? Il est une réalité sociale, moyen d'échange et de mesure dans une société et réserve de valeurs. Il confère un pouvoir à l'égard des choses: source d'autonomie ou d'asservissement| pouvoir à l'égard des personnes: il mesure des rapports de force. Il faut donc s'informer sur l'usage qui est fait de notre argent: quelles entreprises finance-t-il? Ces entreprises servent-elles à asservir ou à servir, pour le profit de tous? Chacun doit veiller, dans la mesure de ses possibilités: chacun est responsable !.

Analyse du document :
Ce document affirme que l'argent mène au pouvoir. L'auteur s'interroge à propos des différents pouvoirs que procure l'argent.
L'argent donne un pouvoir sur les choses, on peut parler du pouvoir d'achat.
L'argent donne un pouvoir sur les autres, La possession d'argent évalue l'intensité de leur pouvoir et les mène à se jauger entre eux suivant la quantité d'argent dont ils disposent.
L'auteur montre au travers de ce classement que tout est monnayable, que nous vivons dans une société de consommation et la hiérarchie sociale est organisée selon le pouvoir et l'argent.

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