mercredi 16 février 2011

II. Comment l’argent mène t-il au pouvoir ?

A)   Campagne éléctoral:etude de cas

L'élection la plus chère de l'histoire des Etats-Unis
Selon les chiffres de la Federal Election Commission, 1 553 millions de dollars auraient été reversés aux vingt candidats à l'élection présidentielle depuis le 1er janvier 2007 : c'est deux fois plus qu'à la précédente élection en 2004. Barack Obama a renoncé au financement public attribué à tous les candidats comme le prévoit le système électoral américain ce qui lui a permis une certaine liberté vis-à-vis des contraintes financières imposées par ce système.
Le prix d'une élection présidentielle aux Etats-Unis s'est littéralement envolé : en 1980, les candidats avaient collecté 162 millions de dollars, en 1988, c'était 324 millions de dollars, en 2000, 529 millions de dollars, soit trois fois moins qu'en 2008.

Un niveau record de donations
C'est Barack Obama qui a bénéficié des dons individuels les plus importants : il est parvenu à collecter 579 millions d'euros (sur un budget total de 639 millions de dollars) alors que John McCain n'a reçu que 195 millions de dollars (sur un budget total de 360 millions de dollars).
Le candidat démocrate a reçu le soutien de donateurs issus de toutes les catégories sociales en particulier les petits donateurs qui ont donné moins de 200 dollars. Ces derniers représentent 48% des dons reçus. De son côté, John McCain a touché une population plus argentée puisque les petits donateurs ne représentent que 34% des donateurs.
De leur côté, les femmes se sont montrées plus convaincues par Barack Obama puisqu'elles ont apporté 42,3% des dons alors qu'elles n'ont participé qu'à 27.9% des dons de John McCain.

Des dépenses pharaoniques
Du côté des dépenses, les candidats ont aussi battu des records. Barack Obama est le candidat qui aura dépensé le plus avec une facture s'élevant à 593 millions de dollars, John McCain s'étant contenté de 216 millions de dollars. C'est dans les dépenses publicitaires que les deux principaux candidats se seront illustrés : le candidat démocrate a investi 207 millions de dollars contre 119 millions de dollars pour son adversaire. Le 29 octobre dernier, Barack Obama est passé une demi-heure à la télévision en prime-time sur trois des quatre canaux nationaux pour une somme estimée entre 3,5 et 5 millions de dollars.
Pour faire campagne facilement à travers le pays, chaque candidat disposait d'un avion privé. Ainsi la veille de l'élection présidentielle, John McCain s'est rendu dans sept Etats dans la même journée. Les deux candidats avaient également prévu un budget conséquent pour les meetings : Barack Obama a vu grand en consacrant 18 millions de dollars tandis que le candidat républicain s'est contenté de 6 millions. Pour le budget consacré au personnel, le candidat démocrate a investi 46 millions de dollars contre 20 millions pour McCain.
Aux Etats-Unis, certains choix de la colistière, Sarah Palin, ont fait grand bruit : celle-ci ayant préféré mieux payer sa maquilleuse plutôt que son conseiller en politique étrangère.

L'élection de Barack Obama restera dans l'histoire comme étant la présidentielle la plus chère au monde. Entre les dépenses des candidats et les coûts administratifs de l'élection, la facture de la présidentielle 2008 devrait dépasser les 2 milliards de dollars.

Analyse du document :
Ce texte est un document pivot.
Cet article tiré d’un site internet politique détaille en partie les budgets des campagnes électorales des dernières présidentielles américaines, et cela des deux principaux partis politiques. Il détail au niveau des chiffres mais aussi au niveau de l’origine de l’argent. Ainsi ces élections sont des élections record au niveau de l’argent dépensé. En effet la facture des présidentielles de 2008 devrait dépasser les 2 milliard de dollars. Si l’on regarde les budgets des deux principaux candidats ont peut remarquer que celui de Barack Obama est plus élevé que celui de John McCain. Obama ayant dépensé prés de trois plus que son concurrent direct. Or c’est Barack Obama qui est devenu président des Etats-Unis, après avoir délivré la campagne présidentielle la plus onéreuse de toute l’histoire du pays. Le fait que le ce soit le candidat avec le plus de fonds qui remporte les élections montre bien qu’il y a tout de même un lien entre l’argent et l’accession au pouvoir.


De la ploutocratie à la démocratie, une vaste réforme
Je lisais il y a quelques jours un article intitulé une solution pour éviter la peste et le choléra. Il délivrait une façon concrète d’employer les élections présidentielle de 2012 puis les législatives pour rétablir une démocratie véritable a la tête de l’état.
Il serait en outre intéressant de comprendre comment, de manière systémique, la République française est aujourd’hui une république ploutocratique plus qu’elle n’est démocratique. Nous tenterons ensuite de suggérer des solutions pour le rétablissement de la véritable vox populi.
Tout d’abord, il faut comprendre que l’accès à la présidence est avant tout une bataille médiatique. Cette guerre coûte excessivement chère – tenons en pour preuve les détournements de fonds, notamment l’affaire Bongo – qui ont financé la campagne de 2007 de Sarkozy. Le fait d’avoir des fonds à disposition permet donc d’accroitre substantiellement ses chances d’être élu. 
 En sus de la question du coût de campagne, constatons que le capital social est fortement lié au capital économique. En effet, plus une personne est dotée de capital économique, plus son capital social est fourni. Il est communément admis que Mr Sarkozy est familier avec des personnages influents de notre société, tels que Martin Bouygues, Christian Clavier ou encore Bigard, et ceci bien avant son élection. Alors qu’ils soient financier, acteurs, journalistes ou PDGs, ces amis ou ses simples connaissances ont l’avantage de contribuer, de par leur renommée à l’ascension au pouvoir. Rien de répréhensible en soi me direz-vous, certes, mais encore une longueur d’avance acquise sans raison démocratique pour le détenteur de capitaux.
Enfin, le troisième et dernier point de mon triptyque sur les raison de l’état ploutocratique, est celui du maintient au pouvoir. Le maintient découle en réalité des deux points cités ci-dessus. En effet, aujourd’hui le pouvoir est convoité pour de nombreuses raisons. Parmi celles-ci, retenons les deux principales : œuvrer pour le bien de la nation, le pouvoir lui même et l’argent. En l’espèce, l’accès au pouvoir permet de s ‘y maintenir car il permet de consolider ce qui a précédemment permis d’y accéder : l’argent et les relations.        
Bien que ces travers soient pour parti inhérents à notre système démocratique, quelques solutions peuvent être apportées. 
Premièrement, instaurer au maximum l’équité entre les candidats. Il faut que le budget alloué aux campagnes des différents candidats soit établi par une commission indépendante et soit le même pour tous, avec interdiction de financement par les partis ou de financement externe.
Deuxièmement, afin d’éviter au maximum les conflits d’intérêts – afin qu’il n’y ait pas de tentation d’influer sur les lois pour de potentiels gains financiers – le président élu a obligation de revendre l’intégralité de ses titres, actions et obligations boursiers ainsi que l’impossibilité de siéger dans un conseil d’administration ou de cumuler une fonction dans une entreprise privée.
En outre, le pouvoir le la démocratie représentative par la voix de l’assemblée doit être renforcée par la suppression du vote bloqué. De ce fait, si un projet de loi n’obtient pas l’accord de l’assemblée, il doit être soumis à référendum. Ajoutons à ce propos, que le non respect d’une décision référendaire – ce qui exprime un mépris manifeste du peuple – doit conduire à la démission du président et de son gouvernement.
Enfin, la dernière mesure consiste à encadrer les promesses mensongères de campagnes qui sont faites au détriment des électeurs. En communication, cela s’appelle de la publicité mensongère et est sanctionné par la loi. Il ne doit pas en être autrement en ce qui concerne la politique. Si un minimum de 30% (la proportion donnée ici n’est donnée qu’a titre d’exemple) du programme sur lequel un candidat s’est engagé et a été élu n’est pas respecté, il sera d’une part impossible d’exercer à nouveau une fonction politique, et d’autre part, il encourra des pénalités financières qui seront au reversée – à titre de dédommagement – à l’état. 

Analyse du document :

Ce texte écrit par un internaute possède des éléments convaincants et réalistes qui montrent l’importance de l’argent dans l’ascension jusqu’au pouvoir. Ainsi c’est une évidence qu’aujourd’hui toute élection, et surtout les présidentielles, est une véritable guerre médiatique. Être présent médiatiquement à un prix et une campagne présidentielle également. Avoir des fonds importants derrières soi est donc un avantage indéniable. L’autre avantage dans les élections est d’avoir de bonnes relations avec des personnalités ayant d’importants capitaux économiques et qui peuvent injecter des fonds dans les campagnes publicitaires. Avec ce genre de système plus on a de l’argent plus les chances sont augmentés, l’argent est donc un moyen pour atteindre le pouvoir.

B)   Mise en valeur de la possession de l’argent


Karl Marx, Manuscrit 1844

Ce que l'argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l'argent. Ma force est tout aussi grande qu'est la force de l'argent. Les qualités de l'argent sont mes qualités et mes forces essentielles - à moi son possesseur. Ce que je suis et ce que je peux n'est donc nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid, mais je peux m'acheter la plus belle femme. Donc je ne suis pas laid, car l'effet de la laideur, sa force repoussante, est anéanti par l'argent. De par mon individualité, je suis perclus, mais l'argent me procure vingt-quatre pattes ; je ne suis donc pas perclus; je suis un homme mauvais, malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l'argent est vénéré, donc aussi son possesseur; l'argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon, l'argent m'évite en outre la peine d'être malhonnête; on me présume donc honnête; je suis sans esprit, mais l'argent est l'esprit réel de toutes choses, comment son possesseur pourrait-il ne pas avoir d'esprit ? De plus, il peut acheter les gens spirituels et celui qui possède la puissance sur les gens d'esprit n'est-il pas plus spirituel que l'homme d'esprit ? Moi qui, par l'argent, peux tout ce à quoi aspire un cœur humain, est-ce que je ne possède pas tous les pouvoirs humains ? Donc mon argent ne transforme-t-il pas toutes mes impuissances en leur contraire ? Si l'argent est le lien qui me lie à la vie humaine, qui lie à moi la société et qui me lie à la nature et à l'homme, l'argent n'est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut-il pas dénouer et nouer tous les liens ? N'est-il non plus de ce fait le moyen universel de séparation ? Il est la vraie monnaie divisionnaire, comme le vrai moyen d'union, la force chimique universelle de la société

Analyse du document :

Cet article est un document pivot écrit par Karl Marx en 1844
Ce document  évoque le parallélisme entre le pouvoir et l’argent. Le pouvoir de l’homme et celui de l’argent se confondent.
Grâce à l’argent l’homme peut devenir tout et son contraire, l’argent enlève certaine barrières et les libèrent. L’argent aide au confort des gens mais aussi l’argent invoque le respect car celui qui possède  de l’argent possède le pouvoir.  
L'argent représente le réel et les choses matérielles.


C) Permet d’être à la tête de la hiérarchie sociale

 


Analyse du document:


Ce document est une affiche réalisée une organisation syndicale en 1911. Cette affiche image la composition du système capitaliste a cette époque. Les différents échelons et classes sociales sont représentés. Le capitalisme est placé tout en haut de la pyramide et est représenté par un gros sac d’argent. Dans ce système l’argent est donc au dessus de tout mais c’est aussi la base de ce système. En dessous se trouve les dirigeants (l‘État), le clergé, l’armée, les gens de haute société et tout en bas le peuple. Sur cette image le peuple est véritablement écrasé par tous. Il y a des textes en anglais qui disent que les dirigeants sont là pour diriger, le clergé est la pour mentir, que l’arme est là pour nous tirer dessus et que les hautes classes sociale sont là pour manger pour nous. Ces derniers sont tous bien habillés et entrain de faire la fête, on a vraiment l’impression qu’ils profitent du peuple. Le peuple travaille et nourris tout le monde et pourtant il se situe tout en bas de la pyramide dans ce système.
Quand une société est à ce point basée sur l’argent la recherche par tous les moyens du profit est accentuée, et cela à outrance. Dans ce document la proximité de la bourse qui représente l’argent et les personnages qui représentent ceux qui dirigent n’est surement pas un hasard. On peut interpréter cette proximité dans l’image par un lien étroit existant dans la réalité. Dans une société qui adapte ce système il ne serait pas étonnant que les personnes ayant un capital financier élevé se voit le chemin vers les hautes sphères facilitée. Cette image illustre bien que les castes ou personnes qui sont proches de l’argent possède l’ascendant, le pouvoir sur ceux qui n’en possèdent pas. Il est assez étonnant de remarquer que le système du capitalisme n’a pas réellement changée a part le fait que l’argent s’est dématérialisé. Le système capitalisme, dans ses fondements, entraine le fait que des personnes possèdent plus de capital. Ces personnes (la bourgeoisie capitaliste) possèdent donc une influence, une puissance, un pouvoir plus important.





Analyse du document :

Ce document iconographique est un dessin humoristique qui semple fait  à la main et colorier à l'ordinateur.
L'image se compose en 2 plans:
- au premier plan on peut observer deux personnages dans la rue, l'un attend le bus et l'autre un taxi.
- le second plan est composé d'un fond neutre bleu, sans aucuns éléments.

Chacun d'eux représente une classe sociale bien définie. L'homme de gauche représente une classe sociale aisée. On reconnait cela à sa tenue qui se constitue d'un costume à carreaux, de chaussures de costume noires et d'une cravate à rayure. Sa façon de s'habiller fait qu'il ressemble à un homme d'affaire et qu'il possède de l'argent. C’est un sentiment accentué par le fait qu'il fume un cigare et porte des lunettes de soleil. Il tient également une mallette qui est reliée à son poignet par des menottes. Comme cela se passe lors des gros transferts d'argents, illégaux le plus souvent. Il attend au coin de la rue sous le panneau qui indique "Taxi". Il a une expression sereine, tranquille. C'est un angle de vue rapproché et neutre.

L'autre personnage attend le bus. Il est habillé avec un blouson vert et un jean bleu. Il a un panier a la main, qui est lui aussi raccroché à son poignet par des menottes. Ce personnage n'a pas l'air tranquille, il a des gouttes de sueurs au dessus de la tête. Il ne fait pas miséreux mais il n'a pas l'air d'avoir une très bonne situation comparée à l'homme d'affaire. Pour sa part il attend sous un panneau qui indique "Bus".

On peut noter l'opposition des deux personnages. Ils sont séparés par une ligne verticale imaginaire ce qui pousse à la comparaison des deux hommes. Ils sont totalement opposés, autant que les classes sociales qu'ils représentent. Leur différence d'état traduit leur différences au niveau des préoccupations. L'homme d'affaire possède une grosse somme d'argent sur lui mais il ne semble pas du tout affecté par ce fardeau, comme si il ne ressentait pas le danger de se faire voler. L'autre homme pour sa part ne possède rien dans son panier ou peut être pas grand chose pourtant il porte tout de même des menottes à son poignet comme si il ne voulait pas se faire dérober le peu de choses qu'il possède. De plus il a l'air très souciant se qui traduit un sentiment d'insécurité.

D) Permet d’atteindre les hautes sphères d’un pays




Analyse du document :

Ce document raconte en partie comment Leila Ben Ali a réussi à passer d’une vie de misère à une vie luxueuse aux bras du souverain de Tunisie Ben Ali. Leila Ben Ali, une fois première dame du pays, a entrepris de placer sa famille et ses amis à des postes importants du pouvoir. Et cela dans des secteurs comme les grandes banques, les transports, les médias ou encore l’immobilier. A presque chaque investissement réalisé la belle famille reçoit sa part. C’est un véritable clan « mafieux » qui vampirise l’économie tunisienne. Le couple Ben Ali obtient donc une fortune exorbitante, ainsi que la belle famille du président. Avant que le pays ne fasse sa révolution Leila, de part son omniprésence et son poids économique, disputait même le pouvoir à son marie.

Référence du périodique: VSD, Janvier 2011, N° 1744, Pages 24 à 29. Article "Main basse sur la thune"







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